Site rural Câlnic

Si vous partez sur la route qui serpente à travers les collines du Pays des Secaș, sachez que vous n'êtes pas en France ou en Italie, mais que vous vous dirigez vers la Forteresse Câlnic, qui représente l'un des monuments les plus importants de l'architecture médiévale en Transylvanie. Il fait partie, avec le site rural auquel il appartient, de la Liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO et a été bâti au XIIIe siècle, initialement comme une résidence aristocratique.

La forteresse peut être datée de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a été fondée par les comtes de Kelling (le nom allemand de Câlnic), qui sont mentionnés dans les documents pour la première fois en 1269.

La partie la plus ancienne de la forteresse est la tour donjon appelée « Siegfried », dont la massivité impressionne les visiteurs. Au début, elle avait la destination d'une tour-habitation, avec un foyer dont l'emplacement peut être vu encore aujourd'hui. Du rez-de-chaussée, à travers le mur, un escalier menait jusqu'au premier étage, et de là, il continuait jusqu'au deuxième étage. Le dernier étage a été érigé plus tard. L'âge de cette tour, à savoir le XIIIe siècle, est indiqué par une étroite fenêtre fermée en demi-cercle romain.

Autour de l'année 1430, la forteresse est vendue aux habitants de Câlnic. Ils l'adaptent pour la défense contre les armes à feu, puis ils érigent plus tard une chapelle dans la cour intérieure. La petite chapelle, ayant l'extrémité demi-ronde du chœur et se trouvant également à l'intérieur de la forteresse, peut être datée de la même époque. Elle a une longueur de 12 m et une largeur de 7 m, ayant des formes simples. À l'intérieur de la chapelle se trouvent des fragments de fresques préservés du début du XVIe siècle et de beaux gradins en bois décorés de panneaux peints dans le style floral de la Renaissance.

Le long des murs, des entrepôts et des abris ont été construits à l'intérieur parce que la forteresse était attaquée trop souvent. Lorsque les temps se sont calmés, elle a retrouvé une nouvelle vie : la chapelle s'est transformée en église pour l'hiver et l'intérieur de la fortification était destiné à des événements communautaires, culturels et pas seulement. 

À l'occasion des travaux de restauration déroulés entre les années 1868 et 1869, la communauté a acheté un nouvel orgue de la société Hesse de Vienne. 

Dans les caves de la tour, il y a d'énormes fûts de chêne de 5000-6000 litres, qui rappellent les célèbres vignobles des environs. 

Un musée ethnographique est installé dans la tour, qui comprend une riche collection de céramiques, d'instruments de musique, de meubles anciens et d'éléments de costumes traditionnels, mais aussi un kiosque pour la vente d'objets d'art populaire, de livres ou d'albums d'art.

La zone centrale de la commune est également une attraction. On y découvre la croix de chemins « Prière pour la Roumanie » et les maisons qui datent du XIXe siècle, voire la mairie de la commune.

Aujourd'hui, la commune de Câlnic offre de nombreuses opportunités aux voyageurs. Le musée installé dans la tour du donjon est d'une beauté particulière, avec des objets anciens de la localité, mais aussi d'autres, de toute la Roumanie. Ajoutez-le à votre liste sur la carte de votre prochain voyage en Transylvanie, cela en vaut vraiment la peine ! 

Dans les environs de la commune, on peut visiter la commune de Gârbova avec la Forteresse médiévale et la Tour du Bacon, la commune de Reciu avec l'église fortifiée et le village pittoresque de Deal. À seulement 13 km, on peut visiter la ville médiévale de Sebeș avec sa monumentale église fortifiée ou le monument naturel spectaculaire de Râpa Roșie (le Ravin Rouge).

Toujours à proximité, à environ 28 km, on peut visiter la Ville de la Grande Union de 1918, Alba Iulia avec ses nombreuses attractions touristiques : le Musée de l'Union, la Forteresse Alba Carolina, la Cathédrale du Couronnement à Alba Iulia ou la Cathédrale Catholique Romaine Saint-Michel.

La ville de Sibiu est à seulement 45 km et offre un nombre impressionnant d'attractions touristiques, dont on peut mentionner : la Cathédrale Métropolitaine, le Musée National Brukenthal, le Musée ASTRA ou la Cathédrale Évangélique Sainte-Marie.