Le Domaine de Ghergani, situé près de Bucarest, dans la localité de Răcari, a constitué un point de repère important dans la culture roumaine et dans l'histoire de la littérature roumaine, tout en étant marqué par la personnalité du grand homme politique Ion Ghica. Il s'agit d'un lieu visité au fil du temps par des personnages de premier plan du monde politique roumain et européen, des écrivains et des artistes. Vasile Alecsandri, George Enescu, Costache Negri, Alexandru Odobescu, Nicolae Grigorescu, Sir John Lawrence (homme d'État britannique, vice-roi de l'Inde) et bien d'autres ont séjourné ici au fil des ans. Dans le salon de musique, ce sont des musiciens bien connus de l'époque qui sont venus pour accompagner Alexandrina, la femme d'Ion Ghica, une pianiste célèbre. On apprend des mémoires de Sabina Cantacuzino que le manoir abritait le célèbre tableau de Grigorescu, La Gitane de Ghergani. Il y a des légendes qui racontent que l'Union des Principautés Roumaines a été planifiée à Ghergani.
« Tout le monde veut visiter le Domaine de Ghergani. Deux ou trois visiteurs qui sont venus nous voir nous ont raconté des merveilles et des merveilles, et les gens parlent dans la ville du bon goût, de la simplicité et de la beauté de notre petit village de campagne. » mentionnait Ion Ghica à sa femme, Alexandrina, dans une lettre de 1867.
Dans le parc du domaine, nous sommes accueillis par un autre édifice chargé d'histoire : la chapelle abritant la crypte à l'intérieur de laquelle Ion Ghica et son épouse Alexandrina sont enterrés. Les personnalités remarquables de ceux qui ont autrefois donné vie à ces lieux ont marqué chaque pierre, et l'édifice, sauvé de la ruine par les descendants de la famille, attend patiemment lui aussi de retrouver son plein éclat du passé.
L'ÉPOQUE DE GLOIRE DU DOMAINE DE GHERGANI
Le Domaine de Ghergani est devenu la résidence principale du couple Ghica après la fin de la vie active du diplomate, vers les années 1890. Le Manoir de Ghergani, reconstruit en deux étapes, entre les années 1869 et 1888, par les architectes Dimitrie Berindei et George Mandrea et conformément aux croquis et à la vision d'Ion Ghica, s'inscrivait dans la catégorie des « maisons de plaisance », comme d'ailleurs les autres résidences de boyards de l'époque. La reconstruction a nécessité l'amplification et la surélévation du manoir, le soulèvement de la chapelle et l'aménagement du parc. Les séjours passés chez les membres de la famille ou chez les amis, dont certains sont des propriétaires ou des fondateurs de résidences de campagne, ont constitués des sources d'inspiration pour Ghica : ses visites en Moldavie aux manoirs de Miclăușeni, de Ruginoasa ou au château de Costache Negri à Onești. Le couple Alexandrina et Ion Ghica a cependant réussi à lui donner une note spéciale, tout en lui conférant un profil intellectuel et artistique. La bibliothèque, les deux pianos, les tableaux, ainsi que les vitrines garnies des vestiges gréco-romains donnaient du caractère aux intérieurs.
LA GUERRE ET LA DESTRUCTION
Après la mort d'Ion Ghica à Ghergani, en 1897, Ion Ghica est enterré dans la somptueuse chapelle du manoir. Alexandrina a continué à vivre au manoir jusqu'à la Première Guerre Mondiale. Obligée de quitter le domaine à l'âge de 80 ans, elle souffrira jusqu'à la fin de sa vie à cause du fait qu'elle ne pouvait plus retourner à Ghergani. L'occupation de l'armée allemande a des effets dévastateurs sur le manoir, puis le tremblement de terre de 1940 détruit l'étage du manoir et le toit. Suite à la nationalisation, le domaine est transformé en coopérative agricole communale, puis en hôpital de district en 1950, et dix ans plus tard en hôpital pour enfants. L'utilisation inappropriée entraîne des modifications au niveau des espaces intérieurs, des cloisonnements et des installations spécifiques. En 2009, le domaine a été rendu aux héritiers légitimes qui ont entamé un vaste processus de restauration. Une partie importante des travaux a été réalisée aux frais de la famille, qui envisage de mettre en valeur le manoir, la chapelle et les monuments funéraires.
LA CHAPELLE ET LE PARC
La chapelle de Ghergani, reliée au manoir par une ruelle, contraste avec l'architecture d'inspiration occidentale de celui-ci. Elle préserve le style architectural des églises orthodoxes, tout en soulignant ainsi l'identité de la famille Ghica. La tombe de la belle-fille d'Ion Ghica, Irina, née Cantacuzino, se trouve devant la chapelle, cette tombe représentant l'œuvre du sculpteur milanais Serafino Bianchi. Sur la pierre tombale sont sculptés, comme cinq anges qui l'accompagnent pour l'éternité, les cinq enfants de la princesse en train de déposer une guirlande sur la tombe de leur mère. Malheureusement, le monument a été vandalisé en 2000. À gauche de la chapelle, c'est le frère d'Ion Ghica qui repose, Pantazi, au côté de sa femme d'origine française, Camille-Pauline Guyet de Fernex.
Le parc, un autre élément qui fascine au sein du Domaine de Ghergani, a été aménagé juste avant l'achèvement du manoir sur une superficie de 27 hectares, en mettant en valeur la forêt de Vlăsiei, située à proximité de ces lieux. Les visites à Vienne dans les parcs impériaux de Schonbrunn et de Laxenburg ont certainement constitués des points de repère inspirants pour Ion Ghica, comme en témoigne la correspondance de l'époque.
Animation 3D
Visite virtuelle
Visite virtuelle 2
Coordonnées
Commodités
Installations d'accès pour les personnes handicapées
No
Wi-Fi
No
Accès à l'attraction touristique
By car
Statut
En réhabilitation, Visitable
Toilettes sur place ou à proximité
Yes
Stationnement
In proximity
Billets
10 ron
Accès et entrée
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