Forteresse Costești – Blidaru

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Vous êtes au cœur d'un réseau complexe de fortifications, à plus de 700 mètres d'altitude, à l'endroit où la Forteresse Costești - Blidaru veillait sur le royaume de Dacie.

Construite au Ier siècle avant J.-C., la fortification trouve sa place stratégique dans le paysage défensif de la résidence des rois daces, en contrôlant l'accès de la Vallée du Mureș à Sarmizegetusa Regia. De nos jours, l'aventure vers la forteresse implique un court voyage d'environ 50 minutes depuis la route principale, sur un sentier pittoresque, à l'ombre d'une forêt de hêtres et de bouleaux.

Le complexe fortifié, à l'origine en forme de trapèze, s'est ultérieurement développé, en s'adaptant aux exigences de l'époque. Les tours quadrilatérales, les murs massifs et la technique de construction unique en son genre, appelée « murus dacicus », témoignent du caractère monumental de l'architecture dace. En plus des constructions à rôle militaire, des citernes ingénieusement aménagées ont été découvertes dans la zone de la forteresse, en reflétant l'avancée technologique de l'époque.

Avec une histoire troublée, marquée par les guerres daciques de Trajan, la forteresse a été détruite au cours des années 105 - 106 après J.-C. À l'heure actuelle, ses ruines représentent un témoignage précieux de l'architecture militaire dace.

Depuis 1999, la forteresse Costești - Blidaru fait partie du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, y étant accompagnée par les autres forteresses daces des Monts d'Orăștie.

Particularités architecturales

Les Daces commencèrent la construction de la forteresse de Blidaru au milieu du Ier siècle avant J.-C. Dans le contexte des guerres contre les Romains, l'enceinte de la fortification a été agrandie, en ajoutant une autre tour quadrilatérale aux cinq déjà existantes, ainsi que de nouveaux tronçons de murs. Sur les côtés ouest et nord-ouest, les Daces ont aménagé des salles quadrilatérales, dont le plancher pouvait servir de plate-forme de bataille, le rez-de-chaussée étant utilisé pour conserver les approvisionnements.

Ce qui mérite d'être soulignée, c'est l'originalité de la technique de construction. Les Daces ont choisi une technique de construction hellénistique, mais ils l'ont ingénieusement adaptée à leurs propres conditions et besoins. Les murs ainsi construits sont actuellement connus sous le nom de murus dacicus.

Trésors inestimables

Deux citernes d'eau ont été découvertes sur la Colline du Blidar. L'une d'elles est située un peu en dessous de la tour nord-ouest de la forteresse. Elle a une forme parallélépipédique et une capacité de 200 mètres cubes.

Les Daces enduisaient les parois de la citerne avec un mélange composé de sable, de chaux et de briques concassées, afin d'assurer leur imperméabilité. La technique utilisée est d'inspiration romaine et porte le nom de opus signinum.

Une autre citerne a été creusée dans la roche, en étant doublée de planches de bois. Pour la capture et la distribution de l'eau, les Daces utilisaient des tuyaux en terre cuite et les recherches archéologiques ont identifié les trajets de ceux-ci qui s'allongeaient sur plusieurs dizaines de mètres.

Expériences uniques

Si vous avez déjà visité les forteresses Sarmizegetusa Regia et Costești-Cetățuie, nous vous recommandons aussi une autre fortification située dans les Monts d'Orăștie, qui est moins connue, mais tout aussi intéressante : la Forteresse Piatra Roșie. Elle est située près du village de Luncani, sur la colline Piatra Roșie (Pierre Rouge), à une altitude de 831 m. Son rôle était de défendre de l'ouest la forteresse royale de Grădiștea de Munte - Sarmizegetusa Regia.

Une promenade dans le Centre-ville historique d'Orăștie est également la bienvenue. Pourquoi ? Parce qu'ici vous découvrirez la Forteresse médiévale Orăștie, à l'intérieur de laquelle se trouvent les ruines d'une rotonde ecclésiastique (une chapelle circulaire), qui remonte probablement au XIe siècle. On y trouve également un ensemble qui est tout aussi remarquable et qui est composé de l'église réformée (calviniste), qui a été restaurée par les Hongrois au XIVe siècle et de l'église évangélique (luthérienne), qui a été érigée par les Saxons au XIXe siècle.