Église réformée de Daia

Bâtie aux XIVe et XVe siècles, à l'époque arpadienne, l'église de Daia se distingue par le charme de l'architecture gothique aux influences de la Renaissance italienne.

L'élément le plus impressionnant de l'église est le plafond à caissons peints, une œuvre unique composée de 56 cassettes distinctes. Les motifs floraux et les dessins symboliques peints offrent un voyage cosmogonique parmi les étapes de la vie, à travers le symbolisme du début et du développement de la création divine. Les fresques bleu-vert, situées entre les nervures de l'autel et illustrées de motifs végétaux, reflètent les influences de la Renaissance italienne. Des armoiries appartenant aux nobles personnalités de la région sont également parsemées parmi ces fresques. 

Les fresques représentant Saint Christophe, datant des XIVe - XVe siècles, ajoutent une touche de charme au lieu de culte. D'autres fresques s'ajoutent à celles-ci, dont les plus représentatives sont celles inspirées par les légendes religieuses, telles que la Légende de Marguerite, l'Adoration des Mages ou la Légende de Saint Ladislas.

Comme cela s'est produit dans de nombreux autres endroits, la population catholique a adopté la réforme, de sorte que l'église locale a été transformée en église réformée calviniste, moment où les fresques ont été recouvertes de chaux. Aussi bien la structure que les décorations de l'église reflètent aujourd'hui les changements de l'époque et l'évolution de la vie culturelle et spirituelle de la communauté.

Les recherches archéologiques suggèrent l'existence, sur le site de l'église actuelle, d'une structure romane plus ancienne, datant du XIIe siècle. La nef, à l'origine voûtée, constitue la partie la plus ancienne de l'église. 

Des transformations architecturales majeures ont eu lieu à la fin du XVe siècle, lorsqu'une voûte nervurée a été ajoutée à la nef et que le sanctuaire polygonal dans le style gothique a été couronné d'une voûte en croix, dans le style spécifique de cette époque. La tour haute et élancée, bâtie entre les années 1799 et 1804 par l'artisan Gergely Mózes, abrite une cloche moulée en 1643.

Une légende appréciée localement parle de trois fées anciennes : Klára, Dála et Ramocsa, qui, en passant par ces terres, ont décidé de construire des maisons ici. Les fées se sont attachées à ces lieux, surtout Dála qui est revenue ici plusieurs fois au fil du temps. Ainsi, la communauté elle-même doit son nom à cet attachement particulier de Dála, en préservant l'empreinte de cette fée dans son histoire et son identité.

Sur le mur nord de l'église, on retrouve des fragments de la fresque qui dépeigne la légende de Saint Ladislas, un cycle d'histoires qui était autrefois peint sur toute la longueur du mur. La scène du Départ pour le combat a survécu aux siècles. On peut apercevoir les couleurs vives qui composaient l'histoire de la vie et des actes de saint roi Ladislas Ier de Hongrie. Aimé et respecté, Ladislas était un guerrier et chef d'armées connu pour sa piété, et son dévouement à la foi et ses actes de miséricorde sont souvent illustrés dans l'art religieux de l'influence hongroise.

Le 20 août, la communauté se réunit chaque année pour commémorer le Saint Roi Étienne. Cette journée est marquée par un service religieux spécial, destiné à rappeler les contributions importantes du roi à l'histoire et à la culture du peuple hongrois. Le Saint Roi Étienne, également connu sous le nom de Saint-Étienne de Hongrie, a été le premier monarque de la Hongrie chrétienne.

Vous pouvez continuer votre voyage spirituel en visitant la commune de Dârjiu où se trouve l'église fortifiée unitarienne, un monument protégé par l'UNESCO, dont la construction a commencé au XIIIe siècle. Le monument est célèbre pour ses fresques.