Un fois dans la région située au pied des Montagnes Şureanu, près de Cugir, vous pouvez vous arrêter à Tărtăria, la localité qui a enrichi l'histoire de l'humanité grâce aux tablettes d'argile écrites des milliers d'années avant Jésus-Christ.
Plus haut, dans le village qui s'appelait Cioara jusqu'à ce que le régime communiste lui avait changé de nom pour Săliștea, sur l'épaule d'une colline, vous apercevrez une église en bois, qui semble avoir bien résisté à l'épreuve du temps.
Elle a été bâtie en 1798, exactement dans le village d'où le moine Sophrony avait déclenché une révolte pour la préservation de la foi ancestrale des Roumains. Suite à cela, les orthodoxes ont obtenu la reconnaissance par la Cour de Vienne de l'existence légale de leur Église.
Aujourd'hui, l'ancien lieu de culte, ainsi que le triptyque situé dans le narthex, sculpté avec des rosaces sur les arcades articulées, témoignent sur l'art de la sculpture sur bois en Transylvanie. Bref aperçu historique
L'édifice ecclésiastique est constitué d'éléments qui ont appartenus à deux autres églises, à savoir celle de l'ermitage « Afteia » de Plăișorul Cioarei qui a été détruit à deux reprises, d'abord en 1757, puis en 1788, ainsi que de l'église de l'ancien village d'Archișul Românesc.
Centre de la résistance roumaine, l'établissement de Plăișorul Cioarei a attiré la haine du pouvoir politique, de sorte qu'il a dû en conséquence subir des destructions répétées. La première fois, il a été abîmé autour de l'année 1757, mais il a été immédiatement restauré comme en témoigne la cloche donnée au monastère en 1763.
En 1788, le bâtiment monastique fut à nouveau détruit et, à la fin du XVIIIe siècle, l'église en bois actuelle fut bâtie dans l'ancien cimetière avec le matériel provenant du bâtiment détruit.
Trésors inestimables
L'inscription située sous l'icône du patron de l'église nous indique que la poutre principale située en haut du porche a été peinte à l'époque de l'empereur François.
Sur les portes impériales, on trouve la représentation de l'Annonciation, qui est réalisée par Simion le Peintre de Laz au mois de juin de l'année 1830. En même temps que les livres, ce sont des pièces peintes, telles que la frise des apôtres et les icônes impériales de 1770, qui ont également été apportées ici de Plăișor. En outre, toujours en provenance de l'école de Laz, on y retrouve également des icônes des années 1860 et 1870 signées par Toma et Sima Zugrav.
Dans le narthex de l'église, c'est un triptyque sculpté avec des rosaces et des nervures en corde qui a également été apporté et qui témoigne sur l'art de la sculpture sur bois, dont il avait également été orné le lieu de culte de Plăișor.
Expériences uniques
Arrêtez-vous un moment dans le foyer ancestral de Săliștea, car il s'agit d'un lieu chargé d'histoire, qui mérite d'être découvert. Des vestiges daces ont y été découverts, qui prouvent que cette région a été habitée deux siècles avant Jésus-Christ. La découverte a eu lieu en 1820, lorsqu'un trésor composé d'une plaque, d'une chaîne et de deux colliers a été mis en lumière, toutes ces pièces étant en argent et qui se trouve aujourd'hui au Musée d'Art de Vienne.
Même à proximité de l'église se trouve également la maison Barcsay, qui est un monument historique datant du milieu du XVIIIe siècle et qui abrite actuellement le siège de la mairie de la commune de Săliștea.
Et pendant que vous êtes dans la région, nous vous recommandons également de faire un arrêt au site archéologique de Tărtăria, où des tablettes d'argile gravées ont été découvertes, qui attestent que cette région a été habitée depuis les années 5500 avant J.-C.
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