Monastère Coșula

Visitable

Lien copié !

En 1535, le Monastère Coșula a été érigé sur les rives de la rivière Miletin et a été fondé par le conseiller du souverain Pierre IV Rareș, le trésorier Mateiaș. Il est dédié au « Saint Nicolas » et est considéré comme l'un des lieux de culte les plus importants du département de Botoșani.

L'église a été peinte entre les années 1537 et 1538. La fresque extérieure, dans laquelle le pigment légendaire « la couleur jaune de Coșula » était également utilisé, impressionne par son caractère unique, en étant le seul monastère dont l'extérieur était également peint à cette époque.

L'intérieur est spécial, la nef et le narthex étant séparés par une arcade de soutien et non par une cloison de séparation, comme à l'accoutumée.

Le monastère était considéré comme un centre culturel et spirituel car les premières traductions en roumain de l'historien Hérodote ont été réalisées ici dans les cellules des moines, le manuscrit étant apporté ici de l'île de Crète.

De là, Nicolae Iorga a transféré aux archives de l'Académie Roumaine des manuscrits et des livres « d'une valeur indéniable ». La maison de l'abbé abritait au début la plus grande bibliothèque de Moldavie, puis des ateliers de calligraphie et des peintures d'icônes qui y étaient organisés, et ensuite une maternité ou un orphelinat.

Lorsque vous arrivez à Coșula, faites attention à l'endroit où vous laissez « les chevaux » du moteur de votre véhicule, pour ne pas souffrir comme Alexandru Ioan Cuza qui, selon la légende, n'a pas été reconnu et a été enfermé dans la cave parce qu'il aurait laissé ses chevaux paître dans la cour du monastère. Mais quand il a été relâché, il portait les vêtements d'un souverain !

Si vous êtes curieux de découvrir l'histoire de Cuza, vous devez vous rendre à Coșula. Ici, vous pouvez avoir l'expérience de retrouver des traces de souverains, d'auteurs célèbres et de simples croyants, en un seul endroit !

Particularités architecturales

Le saint lieu de culte se caractérise par le style moldave médiéval, présent à chaque pas.

Le socle et le contour des fenêtres sont réalisés en brique et en pierre, et les linteaux des portes et des fenêtres sont également en pierre, mais avec des éléments gothiques.

En outre, l'église est entourée d'une ceinture d'évidements positionnés au-dessus des cinq niches des absides et de l'autel.

Caractère unique des peintures

L'église conserve certains tableaux d'une importance particulière, qui se distinguent par leur beauté, par leur caractère unique et par leur âge. Ainsi, l'un d'eux a été découvert après un nettoyage de la peinture murale et représentait les Saints militaires en postures martiales. Une autre peinture murale représente la Vierge Marie avec l'Enfant Jésus dans ses bras, et à côté d'elle se trouvent les Saints Archanges Michel et Gabriel qui sont placés de part et d'autre de celle-ci.

Malheureusement, la peinture d'origine qui ornait les murs extérieurs de l'édifice pendant le premier règne de Pierre IV Rareș a été enlevée à l'occasion de travaux de réparation. Cependant, il n'y a qu'un seul morceau de la peinture d'origine qui a réussi à survivre jusqu'à nos jours. Celui-ci se trouve sur le mur caché du porche de l'église et représente le « Jugement dernier ».

La caractéristique unique de ce tableau, outre le fait que le « la couleur jaune de Coșula » a été utilisée, réside dans le fait que, dans la partie supérieure de l'icône, au lieu du ciel, ce sont les démons de l'enfer qui sont peints, en tant que représentant du mal, tandis que dans la partie inférieure se trouvent les prophètes et le Sauveur Jésus-Christ, en tant que représentants du bien.

Trésors inestimables

Le monastère remonte à l'époque médiévale et, à l'intérieur de celui-ci, on peut retrouver encore de nos jours des objets spéciaux datant de l'époque de sa fondation. Ainsi, ici se trouvent des broderies à caractère religieux bien conservées et confectionnées en fil de soie avec des perles et deux rubis, un épitrachelion fait à la main qui appartenait autrefois à Anghelina, l'épouse du fondateur, ainsi qu'une croix en métal dans le style occidental.