Église en bois de la Pieuse-Parascève de Pianu de Sus

Elle est faite en bois, mais de l'or a été extrait du sol sur lequel elle se trouve. Dans le cimetière de l'église « Pieuse Parascève » de Pianu de Sus, il y a encore des piliers funéraires en bois, magnifiquement décorés et incrustés du symbole XIII, provenant de la période de la colonisation romaine quand la XIIIe Légion Gemina y était stationnée.

Des ceintures qui regorgent de sculptures, des étoiles situées dans les coins et des rosaces avec des rayons montent sur les piliers de l'élévation de Pianu, en cachent ils aussi la même tradition que ceux des anciens cimetières éparpillés à travers tout le territoire de la région. 

L'église se distingue dans nos jours par l'architecture propre aux lieux de culte disparus de toute la vallée du Pianu. Elle conserve des objets patrimoniaux de valeur, mais aussi une peinture d'une rare beauté.

Avec une histoire moins commune, l'Église en bois de Pianu de Sus porte l'empreinte de la simplicité et de la modestie spécifiques aux églises anciennes, mais authentiques.

On dit que sur le site de l'église actuelle, il y en avait eu une autre, érigée de poutres en treillis et enduite de terre. L'église en bois a été édifiée autour de cette ancienne église en 1761 et, après l'achèvement de la construction, celle de poutres en treillis a été démolie à partir de l'intérieur.

Le temps et la négligence ont tellement laissé des traces sur le lieu de culte jusqu’au point où, en 1918, à l'occasion des travaux de réhabilitation, la salle du narthex et une partie de la nef ont été abandonnées. Aujourd'hui, on peut retrouver dans la structure de la construction uniquement l'autel et une petite partie de la nef, tandis que la tour a été déplacée du côté préservé. 

Pendant la Première Guerre mondiale, les cloches de la nouvelle église ont été levées. En conséquence, la cloche située dans la tour de l'ancienne église en bois a été transférée dans la nouvelle église, étant donné que cette cloche porte l'inscription : « Pianu Roumain, prêtre Moïse, prêtre Ioan 1761 ».

Selon l'inscription de l'église, la peinture a été réalisée en 1761, le plus probablement par Jacob de Rășinari. Celle-ci n'a pas été achevée la même année, car le narthex a été peint par les artistes de l'école de Laz. Savu le peintre, aux côtés de Simion le peintre, sont ceux qui ont également peint les chandeliers, magnifiquement sculptés. La peinture a été soigneusement peinte sur une toile collée aux murs en bois.

Depuis la peinture réalisée en 1761, il ne reste plus actuellement que celle de l'autel qui a réussi à survivre jusqu'aujourd'hui. À la suite de l'analyse de cette peinture, il s'est avéré qu'elle avait été réalisée par un ou plusieurs peintres qui représentaient le style néo-brancovan. Ils ont réalisé, avec beaucoup de talent, des têtes aux visages ronds et expressifs, ainsi que des vêtements magnifiquement décorés. 

À proximité immédiate de la localité où se trouve l'église en bois, plus précisément à Pianu de Jos, vous êtes attendu par l'ensemble de l'église évangélique, datant du XIIIe siècle. 

Ce qui est intéressant à voir pour tout visiteur, mais surtout pour ceux qui sont passionnés par l'histoire du lieu, c'est le site archéologique paléolithique « Podei » à Pianu de Jos ou l'Exposition Ethnographique, qui comprend des divers documents et objets anciens qu'illustrent la vie des habitants de la région.